Le Corps dans les espaces du Pouvoir et déviation

 

Le corps de Damien a été déchiqueté en plein public, et sous le patronage du souverain. Cela parait insensé à première vue puisqu’on assiste ici à un crime oû tout le monde participe, mais ce n’est pas le cas pour ceux qui ont exécuté Damien, il s’agit pour eux d’un exercice du Pouvoir, un rituel qui assure leur cohérence au sein d’un corps qui est celui du souverain.

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De la foi seule à la Réforme

De la foi seule à la Réforme

Des indulgences à l’amorce de la Réforme

Au début du XVIème siècle de l’ère chrétienne, l’équilibre financier de l’Église catholique romaine est menacé. D’une part, elle doit participer au financement de la Guerre d’Italie, d’autre part elle doit payer la réalisation de l’édifice le plus important qu’elle ait commandé (tant en termes symboliques qu’architecturaux), à savoir la basilique Saint-Pierre de Rome, « Église du Pape », et finalement, elle a à essuyer les dettes d’un quelconque évêque.

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La maïeutique socratique

La maïeutique socratique

 

imageSocrate

Socrate (470 av. J.-C. – 399 av. J.-C.)

 

D’innombrables portraits représentants Socrate ont été dépeints par les philosophes. De Platon à Tillich, en passant par Xénophon, Aristophane, Hegel, Nietzsche et Kierkegaard, pour ne citer que ceux-ci. Il s’agit de tableaux aux traits différents, minces ou gras, parfois grossiers, railleurs ou incisifs, nets ou hésitants ; des tableaux apparemment inconciliables qui font que, sur Socrate, la question reste ouverte, le mystère reste entier.

L’essentiel de cette modeste synthèse a un caractère « kierkegaardien ». Le dessin que Kierkegaard entreprend de Socrate n’est par ailleurs pas sans considérer cet état de fait : l’équivoque et la pluralité qui règne dans la galerie des portraits de Socrate. S’il y a équivoque, multiplicité et énigme au sujet de Socrate c’est parce que, justement, il se refuse à être saisi, à être « résolu », à être su. Il n’est pas l’objet d’un savoir.

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Sémiotique de la place

 

NB : posté par Ineluki sur feu Philautarchie

 

Sémiotique de la Place

Deleuze opposait l’ontologie de la ville à celle désert. La ville comme lieu de la signifiance, de l’organisation et de l’habitation, par opposition au désert, lieu ou la signifiance devient impossible, où l’organisation se perd et où seul subsiste dans ce milieu inhospitalier l’errance continuée du voyageur. La ville a donc a été un objet privilégié de la sémiologie, qui a tenté d’en dégager les structures signifiantes et de la diviser en unités fonctionnelles. Mais tout ceci vaut pour un point de vue encore lointain. Si on s’approche maintenant de la ville, qu’on parcourt son réseau de rues et de bâtiments, on s’aperçoit alors qu’elle n’est pas toute homogène dans son sens, qu’elle fuit la signifiance au travers de nombreuses fêlures. Il faudrait inventer une sémiotique de la ville qui abolirait le privilège du signifiant. C’est un travail de monstre, et ce dans deux sens différents : d’abord parce que l’étendue de la tâche est immense, et ensuite parce que c’est bien l’espace du monstrueux qui apparaîtrait à nous, l’in-signifiant dans toute sa dimension affective. Je vais pour l’instant m’intéresser, dans la cartographie de la ville, à la problématique de la « place », cet espace ouvert, desservi par la rue, et qui est aussi un lieu de socialité.

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